A partir de l'exemple des réseaux de libraires actifs dans l'Europe du XVIIIe siècle, l'auteur procède à une confrontation avec les écrits des économistes qui analysent ces phénomènes aujourd'hui. A cette époque-là, une grande partie du marché de l'imprimé est entre les mains de familles originaires de quelques villages situés dans des régions excentrées et réputées pauvres, dont trois ont été repérées et étudiées : le Briançonnais, le Cotentin et le Tessin. La réussite de ces trois réseaux marchands est exceptionnelle. Après avoir analysé le rôle des réseaux de parenté, l'auteur étudie le rôle des réseaux communautaires, la solidarité qui s'impose dans la relation entre les marchands installés et les colporteurs, la relation de confiance et l'apparence, puis l'adaptation aux évolutions des marchés.